Dyscalculie et dysorthographie
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Article scientifique
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Note de la référence bibliographique
John Libbey Eurotext | « Revue de neuropsychologie »
2011/3 Volume 3 | pages 141 à 146
ISSN 2101-6739
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Article scientifique :
2. Résumé de l’article scientifique.
Une théorie relativement récente stipule que le déficit phonologique responsable de la dyslexie est la conséquence d’un trouble cérébelleux.
L’article a comparé ces deux types de dyslexies (phonologique et surface) face à groupe un sans dyslexie. Le résultat est le suivant : les enfants dyslexiques de surface apprennent plus lentement.
La dyslexie est aujourd’hui vu comme une déficience de la lecture et de l’orthographe. Malgré le fait d’une intelligence, une éducation et une scolarisation appropriée et un contexte environnemental socio-culturel. Aujourd’hui nous parlons de la dyslexie comme un trouble phonologique.
Cependant il y a aussi d’autres hypothèses ;
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L’hypothèse de Tallal : dit que ce trouble est un trouble général du traitement temporel de l’information auditive et non linguistique.
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Stein : dit que la dyslexie est générée par un déficit magnocellulaire.
Pour appuyer ces théories des nombreuses études ont été réalisées et on montrés des anomalies cérébrales au niveau :des aires occipito-temporales, pariéto-temporale et frontales.
Nicolson, Fawett et Dean : ont formulé l’hypothèse cérébelleuse de la dyslexie.
Au-delà des difficultés de l’orthographe ou de la lecture, ces enfants représentent aussi des difficultés au niveau de la motricité fine. L’hypothèses cérébelleuse dit que la dyslexie est un trouble qui engendrer de manière indirectement une faiblesse des habilités phonologiques implicite qui va tester directement l’automatisation des procédures
Pour appuyer cette théorie ; lors des testes, ils ont mit en évidence des test comme l’équilibre, l’estimation du temps ou encore la vitesse d’articulation.
D’autres test comme : l’apprentissage procédural si l’apprentissage procédural implicite est efficient, on doit observer une diminution de temps de réaction du sujet avec la répétition de la séquence.
En conséquence, il existe de nombreuses preuves reliant un dysfonctionnement du cervelet à la dyslexie mais la nature de ce lien n’est pas consensuelle. Cette théorie est encore largement débattue.
Beaucoup d’études se sont donc intéressées à l’association dyslexie-cervelet dans une conception purement unitaire de la dyslexie. Dans cette conception, on ne parle que des dyslexiques phonologiques. Or que nous avons vu un deuxième groupe : la dyslexie de surface. On le caractérise par un trouble du langage écrit mais sans trouble phonologique.
La différence entre ces deux :
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La dyslexie phonologique = résultat de l’atteinte de la voie d’assemblage gaphème-phonème
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La dyslexie de surface (DS)= résultat de l’atteinte de la voie d’adressage. Présentent des déficiences pour la lecture et l’orthographe pour des mots irréguliers essentiellement. Une hypothèse soutient que le DS peut être causée par un trouble visuo-attentionnel.
Selon cette conception la dyslexie n’est plus vue comme un trouble unique mais comme deux entités distinctes présentant des origines différentes. L’hypothèse cérébelleuse ne prévoir pas d’explication pour la dyslexie de surface. Or, cela peut être intéressant de faire la comparaison de ces deux groupes pour offrir un grand intérêt pour cette théorie. Car si effectivement la dyslexique est un dysfonctionnement du cervelet :
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Les dyslexiques phonologiques : on devra observer chez-eux un trouble de l’automatisation
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Chez les dyslexiques de surface : cela ne devrait pas être observé pour laquelle les habilités phonologiques sont efficientes.
Voici donc on expérience qui à été réalisé et qui est expliqué dans l’article :
Ils ont proposé des tâches de temps de réaction sérielle à trois groupes :
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Des enfants présentant une dyslexie de surface (13 enfants)
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Des enfants présentant une dyslexie phonologique (11 enfants)
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Des enfants contrôlent sans trouble. (18 enfants)
Aucun des enfants ne présentait de trouble déficitaire à l’attention avec/sans hyperactivité, audition normale, vision normale ou corrigée.
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La tâche :
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Une tâche classique de temps de réaction sérielle
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La tâche est proposée sur un ordinateur
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Créer à l’aide du logiciel E-Prime
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Le sujet est invité à appuyer le plus rapidement possible sur la touche correspondant à l’emplacement où apparaît le stimulus cible.
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Bloc de quarante essais d’entraînement
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Dans un second temps, le sujet est soumis à 6 blocs consécutifs de 90 essais chacun.
2. Comment évaluer ?
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L’apprentissage procédural implicite est évalué en comparant le temps de réaction entre le premier bloc et le dernier bloc séquentiel, mais surtout entre le dernier bloc séquentiel et le dernier bloc aléatoire.
3. Résultats :
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Temps de réactions :
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Même pattern d’apprentissage dans chaque groupe
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Le temps de réactions pour le groupe DS était quelque peu différente de celle des deux autres groupes.
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Diminution de temps de l’ordre de 10%
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4. Conclusion :
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But de l’étude :​
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Evaluer l’apprentissage procédural implicite auprès de deux sous-groupes d’enfants dyslexiques et d’un groupe contrôle afin de tester l’hypothèse cérébelleuse de la dyslexie.
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Ils ont fait cette étude car ils n’ont jamais confronté au sous-groupe DS.
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Si l’hypothèse était correcte :
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DP présenterait un déficit de l’apprentissage d’une séquence visuo-motrice
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DS : auraient un apprentissage comparable à celui des enfants du groupe contrôle.
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Résultats :
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Dans un premier temps, le temps de réaction des trois groupes diminuent progressivement avec la répétition de la séquence visuo-motrice..
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De même que le nombre d’erreurs diminue de manière similaire.
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Conclusion des tests :
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L’apprentissage procédural implicite est préservé tant dan la dyslexie phonologique que la dyslexie de surface.
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Ce qui vient contredire la théorie cérébelleuse.
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Ces résultats sont particulièrement intéressants dans le cadre de la théorie cérébelleuse car ils remettent en question le lien entre le trouble cérébelleux et le trouble phonologique. La perturbation lors de la tâche observée chez les DS s’établit lors des premières phases de l’apprentissage et se normalise ensuite. Cette première phase, est sous la dépendance du fonctionnement du cervelet.
De ce fait, on pourrait émettre une hypothèse d’une atteinte cérébelleuse minime dans la dyslexie de surface mais pas dans la DP. Une autre hypothèse à été émis chez des adultes dyslexiques :
- La DS est la conséquence d’un déficit visuo-attentionnel.
- Un trouble cérébelleux pourrait donc expliquer à la fois le trouble visuo-attentionnel et la perturbation de l’apprentissage procédural implicite observés chez les enfants présentant une dyslexie de surface.
Des investigations supplémentaires sont nécessaires pour étayer ces hypothèses…
3. Justifier le choix de l’article​
En choisissant cet article scientifique, j’ai pris conscience de la recherche et des études que nous pouvons encore faire à l’heure actuel autour de la dyslexie.
La dyslexie est un trouble complexe sur lequel nous avons déjà beaucoup d’informations mais il nous reste encore des points d’interrogations.
Je trouvais cet article intéressant de voir comment des neuroscientifiques font leurs hypothèses et vont ensuite les tester. Cela est un travail qui se fait sur le long terme et comme nous pouvons le remarquer dans cet article, les résultats peuvent être à l’encontre de ce que nous attendons. Cependant, même si le résultat n’est pas celui qu’on attendait, ces données sont intéressantes. Ils vont nous permettre d’aller plus loin dans l’analyse de l’étude. Nous voyons bien que grâce à la première étude, les chercheurs on trouvé une nouvelle hypothèse. Il se peut donc que des enfants dyslexiques de surfaces on un trouble cérébelleux qui pourrait être expliqué par à la fois le trouble visuo-attentionnel et la perturbation de l’apprentissage procédural implicite.
Pour cette étude aucun des sujets ne présentait de troubles déficitaires à l’attention avec/sans hyperactivité. Cela explique la conclusion de la fin de l’article qu’effectivement il se peut que la dyslexique de surfaces soit la conséquence d’un déficit visuo-attentionnel. Un trouble cérébelleux pourrait donc expliquer à la fois le trouble visuo-attentionnel et la perturbation de l’apprentissage procédural implicite observés chez les enfants présentant une dyslexie de surface.
Nous pouvons dire que grâce à la première étude, les scientifiques sont déjà fait un pas plus loin.
Pour finir, j’ai aussi choisi cet article car nous parlons souvent de la dyslexique phonologique et pas de la dyslexie de surface. Cela a été très enrichissant de pouvoir m’informer par rapport à la différence de ces deux sous-groupes.
4. Pointer et expliquer les redondances et/ou les apports nouveaux par rapport au cours.
Nous avons vu durant le cours que la dyslexie est un trouble spécifique des apprentissages de la lecture qui se caractérisant en trois types : phonologique, mixte ou lexicale.
Dans cet article nous parlons de dyslexie de surface qui fait référence à la dyslexie lexicale. Je ne savais pas que nous pouvions appeler ce sous-groupe aussi dyslexie de surface. C’est vrai qu’au début, je n’ai pas directement fait le lien car dans l’article on dit seulement que c’est un groupe qui n’est pas lié à la phonologie. Mais effectivement en reprenant le cours théorique, j’ai pu constaté que c’était le même groupe que la dyslexie lexicale.
Ce que l’article m’a apporté en plus du cours théorique :
Qu’il se peut que le sous-groupe lexicale soit en lien avec un trouble d’attention et donc que cela soit la conséquence d’un trouble cérébelleux. Malheureusement dans cet article nous n’avons pas la réponse car l’étude n’était pas encore faite.
Cependant, j’ai fait mes recherches suite à cet article. Le trouble cognitif qui est l'origine de la dyslexie dites de surface, lexicale ou encore dyséidétique est donc bien le trouble visuo-attentionnel. Il est compliqué pour un enfant avec ce diagnostic de distribuer de façon homogène son attention visuelle. On peut le constater dans la lecture, l’enfant a du mal à se concentrer sur l’ensemble de la séquence des lettres que constitue un mot.
D’autres part, l’orthographe d’usage d’un enfant avec une dyslexie de surface est très faible. On peut retrouver dans un même texte un mot écrit de différentes façons mais avec une phonologie correcte. On peut remarquer que les erreurs peuvent être dues à de la mémorisation des règles d’orthographes.
On remarque donc bien qu’il y a une différence avec un enfant diagnostiqué dyslexique phonologique et dyslexique de surface. Chez un enfant avec une dyslexie de surface, on remarquera des erreurs phonologiquement plausibles, le mot est mal orthographié mais correct d’un point de vue phonétique.
Pour terminer ce travail, j’aimerai faire part de mon propre vécu. Grâce à cette recherche, je peux dire que je suis une dyslexique de surface. J’ai été diagnostiqué dés mon entrée en primaire mais on ne m’a jamais vraiment expliqué qu’elle forme de dyslexique j’avais. Je me demande si maintenant que je connais les « points faibles » vais-je faire plus attention ? Je crois que oui car je sais où sont mes lacunes sont, que j’écris les mots que je ne connais pas phonologiquement, cela va peut-être me pousser à rechercher plus rapidement le mot dans un dictionnaire ou sur internet pour avoir l’orthographe correct. Ce que je veux dire par là, c’est que je crois qu’il est important d’informer la personne avec un trouble dyslexique, qu’il existe trois groupes différents, de le situer pour qu’il puisse être averti de ses lacunes et pouvoir mettre des dispositifs en place.
Bibliographie
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Circonscription Bobigny II ASH – Groupe de travail départemental (2006-2010) DIFFERENTES FORMES DE DYSLEXIE ET SIGNES D’ALERTE Lien : http://www.cndp.fr/crdp-reims/fileadmin/documents/cddp10/Aider_l_eleve_dyslexique/Formes-dyslexie-Signes.pdf
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John Libbey Eurotext | « Revue de neuropsychologie » (2011/3) Lien de l’article :
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Genard, N. (2020). Cours de Psychologie et méthodologie des apprentissages. Spécialisation en Orthopédagogie. HE2B Defré, Uccle.
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Genard, N. (2020). Cours d’introduction à la dyslexie et dysorthographie. Spécialisation en Orthopédagogie. HE2B Defré, Uccle

À la découverte de l'orthopédagogie...
Smets Céline
Institutrice Primaire
Etudiante en orthopédagogie
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