top of page

Dyphasie

  1. Choisir un ouvrage, reportage, article sur le sujet

 

Témoignage de Sophie

​

Voici le lien de la vidéo

  

 

2. Résumer le témoignage de Sophie

​

Présentation de Sophie : elle a 22 ans, a créé sa propre entreprise de tapisserie et a été diagnostiquée dysphasique et dyslexique. Son trouble a été reconnu à 7 ans suite à de nombreux tests. Au départ, c’était seulement la dyslexie qui était reconnue. Par la suite, des tests plus approfondis ont été faits car, à cette époque, la dysphasie n’était pas encore reconnue par les médecins. À la suite de beaucoup de tests et d’expériences, la dysphasie de Sophie a été reconnue.

 

Sophie a eu une enfance dure. Ses parents ont vite remarqué un retard de langage car jusqu’à l’âge de 3 ans Sophie ne parlait pas. Pour s’exprimer, elle faisait tout par gestes. Vers 3 ans, elle a commencé à parler mais très mal et on ne la comprenait pas. C’était compliqué aussi pour les professeurs qui ne la comprenaient pas forcément.

 

En première primaire, le professeur l’a mise totalement en « quarantaine ». En conséquence, elle ne s’est pas retrouvée à niveau après cette première année. Ensuite, en deuxième, Sophie a fortement été moquée pas ses camarades de classe et le professeur a remarqué qu’elle n’avait pas du tout le niveau.

 

Entre les parents, la directrice et les professeurs, la communication n’était pas évidente. C’était une souffrance pour les parents mais aussi pour Sophie qui voyait ses parents sortir en pleurs des réunions.

 

Quand Sophie raconte ses souvenirs de primaires, ce ne sont que des souvenirs négatifs. Rejetée par les élèves de sa classe mais aussi par les enseignants, Sophie a développé une dépression et une anorexie (légère).

 

Après sa troisième humanité, Sophie est partie en CAP (en Belgique : l’école professionnelle). Cela a été très dur au début car  elle a dû quitter sa ville et  ses parents, l’école étant trop loin. Sophie s’est mise en retrait. Mais par après, elle a repris pied grâce au CAP. Les enseignants étaient à l’écoute et les autres élèves plus compréhensifs.

 

La force de Sophie a été de se battre en se disant que, même avec ses difficultés, elle y arrivera comme les autres. Les personnes qui l’ont embêtée verront de quoi elle est capable.

 

Ensuite, elle a choisi l’option commerciale à son école. Pour elle, vendre c’est comme du théâtre, les gens ne la jugent pas pour ce qu’elle est. C’est son masque pour cacher ses difficultés.

 

Le message qu’elle transmet à la fin de son interview est dédié à l’enseignement : que les enseignants arrêtent de mettre ces élèves en difficultés en quarantaine. Qu’ils les acceptent comme ils sont. Ce sont des personnes qui ont dû se battre toute leur jeunesse, toute leur vie,… Il faut les admirer plus que les rabaisser.

 

L’avenir de Sophie : comment  le voit-elle ? Elle espère transmettre son savoir-faire en donnant des cours de tapisserie aux adultes et aux enfants. Si possible, travailler avec les handicapés.

 

3. Expliquer la motivation du choix de ce support

​

J’ai choisi ce témoignage car je le trouvais touchant et cela prouve que malgré une dysphasie les personnes peuvent s’en sortir.

 

Sophie donne un message d’espoir mais aussi un message révoltant. En expliquant son parcours en primaires, il y a de quoi se poser des questions. Si même les enseignants humilient des enfants avec des difficultés, effectivement les autres élèves de la classe ne vont pas accepter la différence.

Ce qui m’a aussi interpellée dans son témoignage, c’est la façon dont la communication s’est passée entre la directrice, les enseignants et les parents. Voir ses parents pleurer quand on n’a même pas 7 ans, cela peut avoir des conséquences pour l’enfant.

 

De plus, j’ai choisi ce témoignage car j’ai reconnu ma propre histoire dans celle de Sophie. Je crois que Sophie a beaucoup souffert durant son parcours scolaire.  Je ne peux pas en dire autant car j’ai eu de la chance de ne pas avoir été mise de côté par les professeurs et que les autres élèves ne m’ont pas embêtée. Mais cela a été une source de stress : éviter que l’enseignante me choisisse pour lire la consigne ou faire un exercice de math au tableau ; les dictées qu’il fallait préparer à la maison et pour lesquelles je travaillais dur, mais où le résultat n’y était pas et que l’enseignante me faisait des remarques qu’il fallait plus étudier. Ce sont des événements qui nous marquent mais que plus tard, comme le dit Sophie, cela devient notre force.  

 

Pour finir, ce témoignage m’a fait réfléchir à plusieurs points sur lesquels nous en tant qu’orthopédagogues nous pouvons travailler. Ces différents points, je vais les développer à la question suivante.

 

 

4. En quoi cela vous apporte-t-il des informations pour votre future pratique d’orthopédagogue

​

Ce témoignage ne nous donne pas spécialement des informations pour notre futur métier dans la façon sur la mise en  place d’outils, mais il nous donne des informations sur les failles du secteur de l’enseignement.

 

Premièrement, par rapport aux enseignants. On remarque ici que les enseignants ne sont pas formés, ni même sensibilisés aux différentes difficultés que des élèves pourraient avoir dans leur classe. En tant qu’orthopédagogues, notre rôle à nous serait de les sensibiliser, d’apporter des outils et des façons de faire avec ces enfants pour que les enseignants ne les mettent pas de côté.

 

De plus, on pourrait aussi leur donner plus d’informations sur le trouble-même. Cela fera en sorte qu’ils pourront plus facilement se mettre à la place de l’enfant en difficulté, en être donc plus conscient. Mais il faut aussi conscientiser ou sensibiliser les camarades de classe. Car on le ressent bien dans le témoignage de Sophie qu’elle a fort été embêtée et cela a joué un rôle dans sa confiance en elle. Si nous expliquons de quoi il s’agit et mettons des mots sur les différentes difficultés, les enfants seront bien plus compréhensifs et on serait même étonné de constater comment ils acceptent la différence.

 

Deuxièmement, la communication entre la directrice, les enseignants et les parents. Notre rôle à nous va être de soutenir ces parents qui ne se sentent pas écoutés par l’école et qui se sentent perdus. On peut les aider dans différentes démarches. Je crois qu’une des premières démarches c’est de faire ressentir à ces parents qu’ils ne sont pas seuls ; qu’il existe des associations qui viennent en aide aux parents, des associations où des parents partagent leur vécu avec leur enfant. Je crois que c’est important de commencer pas là. Ensuite, il faudra trouver la meilleure solution pour l’enfant. Car pour des parents savoir que son enfant est malheureux, c’est une souffrance pour eux aussi.

 

En conclusion, cette vidéo nous fait prendre conscience qu’il faut encore agir dans l’enseignement pour que la différence soit acceptée. Il faut mettre des dispositions en place pour que les parents sachent à qui s’adresser, mais également pour les enseignants. Il faut continuer à se former pour connaître les différentes méthodes et à se maintenir au courant des nouvelles évolutions. Quand on écoute un témoignage comme Sophie, on ressent la souffrance que cette jeune fille a vécue, mais on ressent aussi la détermination profonde et la résilience face à ses difficultés.

Bibliographie :

​

  • Jacquet, E. (2020). Cours « Dysphasie : introduction ». Spécialisation en Orthopédagogie. HE2B Defré, Uccle

  • Mataranka (2012) Témoignage sur la dysphasie et dyslexie – Sophie Lien https://www.youtube.com/watch?v=XS8aLZNync8

bottom of page