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Sociologie du handicap

1. Réflexion individuelle

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-           Lien de la vidéo : 

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Pour faire mon feedback sur le cours de « sociologie du handicap et des personnes à besoins spécifiques : contexte sociétal et familial » donné par Madame Jaquet, je me suis inspirée des slides présentées au cours mais aussi d’une vidéo TED qui m’a particulièrement fait réfléchir à la question suivante : que nous manque-t-il pour arriver à une société inclusive ?

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Tout d’abord, je vais faire un bref résumé de la vidéo TED de Monsieur Jean-Marc Eldbar. C’est un père adoptif d’une jeune fille malvoyante et atteinte d’une déficience intellectuelle due à une naissance prématurée. Très vite, il comprend le problème au niveau de l’inclusion du handicap dans notre société.

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Pour commencer, il lance sa propre association. Par la suite, il va même organiser un spectacle avec des artistes professionnels et des « artistes » atteints d’un handicap. Cette idée lui est venue grâce à sa fille qui a toujours été passionnée par le chant.

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Il nous explique que ce spectacle a été le début de son parcours du combattant. C’est en voyant sur scène toutes ces personnes se mélanger, les unes les plus heureuses que les autres. Il s’est alors posé la question : où est la différence finalement ?

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Au cours, nous avons vu qu’effectivement nous avons déjà fait un bon bout de chemin vers l’inclusion des handicapés dans notre société. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos peines… Nous avons aussi fait la nuance entre l’inclusion et l’intégration. Cette nuance, il ne faut pas la négliger. Si nous prenons l’exemple des ateliers protégés, nous sommes ici dans une intégration dans la société car effectivement on donne la possibilité aux personnes handicapées de travailler. Le problème dans ces ateliers protégés, c’est que l’on y retrouve des gens de tout âge avec des pathologies différentes qui vont accomplir : un peu de ménage, du repassage ou de l’emballage.  Cela entre 20 ans et 60 ans. Ce modèle est un modèle d’intégration dans notre société et non pas d’inclusion. C’est un modèle dépassé car oui ces handicapés sont embauchés par une entreprise, mais on comprend bien que ces personnes ne seront jamais les bienvenues dans l’entreprise même. Nous pouvons comparer cela à un spectacle comme si, à la fin du spectacle, nous ne remercions pas les personnes qui se sont occupées du décor, de l’éclairage ou encore des tenues. Ils font partie de l’équipe et de l’évolution du spectacle ou encore de l’entreprise.

 

De plus, nous pouvons constater que, par exemple, l’absentéisme dans ces ateliers protégés est inférieur à l’absentéisme dans les entreprises mêmes. Le travail fourni par ces personnes est fait avec discipline et précision. Mais pourquoi les entreprises ne les embauchent-elles pas alors ? Pour différentes raisons certainement : une peur de l’employeur, peur des réactions, peur du comportement, peur de l’inconnu, ne pas savoir comment agir, comment se conduire, cela peut sembler compliqué… On peut résumer ces peurs en une seule phrase : on ne les connaît pas…

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Je crois que l’inclusion du handicap doit commencer par là : faire connaître le handicap. Mais comment pouvons-nous nous y prendre ? Commençons peut-être par les institutions spécialisées. Quels sont leurs objectifs principaux : « La vocation est d'assurer aux personnes accueillies un hébergement, des soins médicaux et paramédicaux, des aides à la vie courante, et des soins d'entretien nécessités par l'état de dépendance de la personne. » Effectivement une journée type dans une institution va se dérouler de cette façon :  différentes activités vont être proposées où elles vont se retrouver ensemble, on va les aider à acquérir un petit peu d’autonomie, à faire de la rééducation, … Tout cela se passe en dehors de la vie ordinaire.

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Et si nous changions ce modèle, comme dit Monsieur Jean-Marc Eldbar dans son TED, ce modèle d’établissement est totalement dépassé. Pour aller vers une société d’inclusion, commençons par changer les objectifs de nos établissements spécialisés.

Nous pouvons prendre exemple sur nos voisins suédois. Ils ne se retournent plus dans la rue quand ils croisent une personne avec une déficience mentale. Car chez eux, dans leurs établissements spécialisés, ils aident toutes les personnes avec des problèmes médicaux (accompagnement médical). À côté des soins, ils vont les aider   pour rechercher un logement, un emploi, développer une passion, … De plus ils vont aussi travailler avec des formateurs professionnels pour former ces personnes à acquérir des compétences qui peuvent être utiles dans une entreprise.  Ils sont même le tremplin à l’embauche. On peut dire qu’ils ont réussi leur inclusion sociale.

Cela donne un message d’espoir. Si nous prenons exemple sur nos voisins suédois, nous pouvons y arriver. Mais je crois que le plus important pour y arriver, c’est de travailler ensemble. Que ce soit entreprise, établissement spécialisé ou association, ensemble nous arriverons à une société d’inclusion.

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2. Rédiger une réflexion sur l’inclusion dans le milieu professionnel

 

J’ai apprécié ce film pour sa légèreté et sa façon de questionner. Il nous donne envie de changer les choses et cela ne semble pas si compliqué au final.  

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Ma réflexion à la suite de ce visionnage, c’est que les personnes handicapées ont le droit de participer pleinement à la vie en société. Quand je parle de participation, cela implique bien évidemment le droit au travail. On le dit à la fin du film, avoir son propre salaire, c’est une forme de liberté. Pourquoi peuvent-ils pas avoir les mêmes droits que nous ?

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En France, il y a déjà une évolution. Ils sont sept cent mille à pouvoir vivre « normalement ». Il y a une loi qui oblige les entreprises de plus de 20 employés à embaucher 6% de personnes handicapées. Malheureusement, beaucoup d’entreprises préfèrent payer la taxe qu’embaucher… Une personne handicapée a trois fois moins de chance de trouver un emploi.

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Il est vrai qu’embaucher une personne handicapée peut-sembler complexe car il faut adapter son environnement. Pour que la personne handicapée soit au même niveau que les autres employés, il faut impérativement adapter l’environnement et l’organisation du travail pour qu’ils soient adaptés à leurs besoins.

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On parle ici de « conception universelle ». C’est quoi exactement ? « La conception universelle est la conception de tout aménagement, produit, équipement, programme ou service qui puisse être utilisé par toute personne, sans nécessiter ni d'adaptation ni de conception spéciale, et ce quels que soient son sexe, son âge, sa situation ou son handicap. »

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Elle permet de créer un environnement et des conditions accessibles pour le plus grand nombre de personnes. Cela peut-être de créer un bureau adapté à une personne avec une chaise roulante ou encore de créer un immeuble totalement accessible à des personnes avec un handicap. Cela évitera de faire des adaptations coûteuses si un travailleur est ou devient à mobilité réduite.

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Nous pouvons constater qu’il y a des dispositifs qui sont mis en place. J’ai pu découvrir une institution publique « UNIA ». C’est un service public indépendant dont les services sont gratuits et ouverts à tous : demandeurs d’emploi, travailleurs, employeurs, syndicats, médecins du travail, conseillers en prévention, services d’insertion… C’est un service qui vient en aide à des personnes qui se sentent discriminées.

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C’est un combat qui n’est pas encore achevé mais nous pouvons constater qu’il y a des dispositifs qui sont mis en place. Il faut se dire que ces personnes ont qu’une seule envie c’est d’être des citoyens comme les autres. Il faut juste avoir les bons codes dans notre société.

Bibliographie : 

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-TEDxCanebière (2017, mars) Le handicap : offrir l’inclusion plutôt que l’insertion | Jean-Marc Elbhar | https://www.youtube.com/watch?v=Kcu2g-UxGAc

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- Jacquet, E. (2020). Cours de Sociologie du handicap et des personnes à besoins spécifiques : contexte sociétal et familial. Spécialisation en Orthopédagogie. HE2B Defré, Uccle.

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